25 juin 2006

21 juin, fête de la musique parisienne

Mes pas (et mes amis) me guident dans un premier temps vers la place de la Bastille. Alors que dans l’opéra, Faust résonne, à l’extérieur, une foule se presse, court, regarde, se scrute, à la recherche de la personne à qui elle a donné rendez-vous…


Première impression de fête de la musique : la foule. Des regards qui se croisent, d’autres qui se perdent. Une bouteille de bière explose en heurtant le sol. Un groupe d’adolescentes passe, bras dessus-bras dessous en chantant à tue-tête. Certains se jettent dans les bras de leurs voisins. D’autres se font simplement la bise.

Salutations obligatoires pour le parrain, que dis-je, le père de cet heureux enfant qui fête aujourd’hui ses 25 printemps… eh oui ! Jack Lang en personne se promène sur les trottoirs entourant la place de la Bastille, serrant plus de mains qu’écoutant de groupes.

Ravitaillement obligatoire, pour une nuit qui s’annonce longue : vendeurs à la sauvette, Mc Do, snacks, tous les moyens sont bons. Et même les bonbons sont au rendez-vous, ôtant au passage la vue sur la scène.


Cesaria Evora, chanteuse capverdienne entre en scène. Le public jubile, des drapeaux … surplombent les auditeurs attentifs. Cordes, flûte, piano se mêlent à la voix de Cesaria. On danse du mieux qu’on peut, coincé entre les bras du voisin, le sac de devant, ou la voiture en stationnement derrière. Certains usent de stratagèmes pour entr’apercevoir la chanteuse. Les autres tendent leurs oreilles.

Direction ensuite Châtelet, nos oreilles nous guident spontanément vers la rue St Antoine, où des groupes amateurs partagent leur passion avec les passants … passion qui ne rime pas toujours avec talent …

A la foule majoritairement jeune, s’ajoute quelques uniformes bleu marine. Un homme passe sur un engin branlant, sur lequel des poèmes sont inscrits, comme des slogans d’une lutte passée. Un air de déjà vu ?

Au fil des rues, les sonorités changent. Voyages, rêveries, derniers tubes à la mode. Tout y passe. Une vraie cacophonie de couleurs. Préférant tourner le dos aux passants, un ruminant essaie de s’isoler de tout ce bruit. Il semble enfui de Vach’art, préférant le calme du jardinet d’une cour intérieure.

Hotel de Ville by night, St Michel, Odéon (comment ne pas passer devant le 117 bd St Germain ?) puis St Germain ou s’achève ce périple musical. Un groupe d’étudiants en caleçons s’aspergent dans la fontaine St Michel, plus sages, ceux de St Germain écoutent du jazz. Les gouttes de pluie auront certes ruisselé sur les visages et écourté la fête, mais la musique était bien au rendez vous.

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